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L’eau, source de partage et de paix
Proposé par Dis-moi dix mots le 21/04/2020
Le pays de l’or noir est en quête de l’or bleu :
En Arabie saoudite les réserves souterraines s’épuisent.
La pénurie d’eau ne fera plus pousser les folles herbes.
Mais l’eau dessalée des nappes souterraines fait fleurir le désert,
Et nourrir les urbains, pourrait se solder par des pénuries sévères.
Et les usines de désalinisation sont néfastes pour leur environnement.
Ailleurs, dans le monde, le réseau fluvial est le mode de transport résistant,
Bien à la crise, utilisant le réseau des voies navigables notamment.
Dans les îles britanniques le tourisme fluvial largement développé,
Particulièrement dans la région des Norfolk Broads, pour des gens huppés ?
L’eau de qualité devient rare, raréfaction résultant d’une mauvaise gestion.
Les besoins en eau potable et l’urbanisation rapide affrontent les populations.
Gestion et protection des ressources en eau ne répondent pas à la demande.
Désormais, l’eau devient l’affaire de tous ceux qui en quémandent.
Mais l’eau jaillissant en sourdine du ciel hier,
Arrosait encore les vertes rizières.
Puis les femmes s’en allant puiser,
L’eau potable du puits s’est contemplée
Dans son miroir reflétant leurs visages couplés
De soucis et de stress hydrique effroyables !
Si d’emblée cette source si limpide se tarissait,
Par suite du changement climatique ou des terriens la captaient
En égoïstes, bombardant embarcadères et digues,
Hélas créant d’innombrables dégâts et victimes multiples,
Par des inondations perceptibles et horribles.
L’eau cette source de paix et de partage
Ne pourrait jamais encenser d’héritage !
Et pourtant,
Oh ! L’Eau, tu es si limpide,
Qu’à travers ton chatoiement je me rends intrépide !
Dans notre pays aux riches rizières
Tu viens arroser jardins et rivières.
Oh ! L’Eau, tu ruisselles,
Comme tu suintes en Reine,
Le long de nos montages pour les minorités,
Tu es leur "Têt" à chaque moment de leurs étés.
Tu es notre Or bleu pour le riz.
Et les enfants se mouillent et rient,
Lorsque tu viens les tremper jusqu’aux os.
Les responsables du développement et services ruraux
Recommandent la protection de ton écoulement.
Oh ! L’Eau, merci pour ton immense rayonnement !
Nguyen Dac Nhu Mai (Apfsv/CVN)
L’eau, source de partage et de paix
« L'oasis » - Projet en campagne
Proposé par les films de l'Arpenteur le 15/04/2020
Témoignage d'un jeune roumain qui vit sur un bidonville en région parisienne. Il exprime les difficultés des habitants du bidonville à s'approvisionner en eau et nous raconte ce à quoi il aspire, autour du mot « oasis » de « Dis-moi dix mots ».
Aujourd’hui, 77% des bidonvilles n'ont pas accès à l'eau, alors qu'il s'agit d'un droit fondamental.
Projet « En campagne », Les films de l'Arpenteur
Vidéo réalisée dans le cadre du projet « En campagne », projet d'interpellation des candidats et candidates aux municipales au sujet des conditions de vie en bidonville.
Avec la participation de : Oum Ahamed Ali, Gabriel Drezaliu, Armando Moaca, Crisitan Rejechan, Adina Rupa, Malaca Suliman, Fiona Themeli, Ionut Niculae
(Volontaires Romcivic - Scolarisation, Les Enfants du Canal)
Encadré par : Benoit Peytavin et Simon Desjobert (Les films de l'Arpenteur)
Traduction : Simina Balan
Avec le soutien de : L'association Les Enfants du Canal, du CNDH RomEurope, et de la Fondation Open Society. Cette opération a bénéficié du soutien de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (ministère de la Culture), dans le cadre de l’opération « Dis-moi dix mots »
Découvrez les autres vidéos de la campagne d’interpellation :
« L'oasis » - Projet en campagne

L'histoire de l'eau
Proposé par Nathaniel Anton le 07/04/2020
L'aquarelle est une peinture à l'eau sur papier, à l'opposé de la simple peinture, qui apporte de la plus grande précision sur les reliefs (une oeuvre en 3D) et la reproduction de ce qui existe dans la réalité. Elle est utilisée dans les études et les projets. Lorsque d'un trait de pinceau, on dépose l'aquarelle sur le support, les pigments se retrouvent d'abord en suspension dans le milieu aqueux. Ils se déposent ensuite au creux des aspérités du papier tout comme des sédiments charriés par une rivière en crue. Tant que le papier reste humide, des pigments flottent toujours dans le liquide. Il est encore possible d'intervenir si l'on ne perturbe pas la couche des pigments déjà déposés.
La mangrove, présente dans de rares pays comme au Sénégal, est une forêt qui protège les berges d'un cours d'eau des inondations.
Une huile et un pont hydrogène caractérisent des liquides fluides.
Dans les déserts, la présence de l'eau donne naissance aux oasis (arbres tropicaux).
L'ouragan Sandy, apportant des fortes précipitations, a englouti Haiti en 2012.
Quand un maître nageur saute dans une piscine, on entend plouf.
L'eau de pluie ruisselle sur la fenêtre.
Badoit et Saint-Yorre sont des eaux spitantes, c'est-à-dire qu'elle pétillent.
Une ondée est une averse, une pluie brève.
Ma soirée tourne à vau-l'eau.
L'histoire de l'eau
Le Prix « Dis moi dix mots » du concours international d'écriture d'un texte de chanson en Français !
Proposé par chansons sans frontières le 02/04/2020
Une édition source d'inspiration tout autour du monde !
Chansons sans Frontières propose d’écrire un texte de chanson en français sur un thème différent chaque année autour des Droits Humains et de la liberté d’expression. La participation est libre, gratuite et individuelle.
L’EAU, le thème de cette 14ème édition en lien avec « Dis moi dix mots au fil de l’eau ».
Ils se sont laissés guider par l’eau, ses reflets changeants, ses mouvements, ses chemins… Quel a été le message de l’eau ?
Ce sont 1056 textes de 103 pays des 5 continents qui ont vogué jusqu’à Chansons sans Frontières.
Pour cette 14ème édition, un nouveau prix, le Prix « Dis moi dix mots » pour un texte comportant au moins 6 des 10 mots suivants : aquarelle / à vau-l’eau / engloutir / fluide / mangrove / oasis / ondée / plouf / ruisseler / spitant.
Il offre une récompense de 400€ et une capsule vidéo du texte mis en voix et en musique par un artiste reconnu.
Cette année, c'est Simon Landron, 41 ans, Professeur Assistant à l’université de Tamkang à Taïwan qui a gagné ce nouveau prix avec le texte : À l'eau.

Les Prix :
1er Prix Normandie pour la Paix
Zoheir Guermouche, 38 ans, Algérie.
Texte : Ainsi va l’eau
2ème Prix
Jocelyn Danga, 26 ans, RDC
Texte : Entre deux horizons
Prix Dis-moi dix mots
Simon Landron, 41 ans, France/Taïwan.
Texte : A l’eau
Prix Français Langue Maternelle
Roger Clavet, 66 ans, Canada.
Texte : Les yeux mouillés
Prix Jeune Public
Neyel Hadj Abderrahmane, 15 ans, Algérie.
Texte : Source de la vie
Retrouvez l'intégralité des textes lauréats et récompensés sur le site internet de Chansons sans Frontières
Le Prix « Dis moi dix mots » du concours international d'écriture d'un texte de chanson en Français !
Immersion(s)
Proposé par Lycée de l'Elorn le 02/04/2020
Après une visite au musée des Beaux-arts de Brest, les élèves de seconde I du lycée de l’Elorn ont écrit des textes poétiques qui expriment leurs sentiments sur une sélection d’œuvres. Une contrainte : partir d’un mot proposé par le projet « Dis-moi dix mots ».
Un petit livre numérique présente une sélection de poèmes. Il est librement inspiré d’Il arrive quelquefois que mes tableaux me manquent, publié aux éditions du Fantôme des hortensias, dialogue entre des fragments de toiles de Mathias Guillois et des poèmes d’Anne Jullien.
Le projet a reçu le soutien de la région Bretagne et de l’Atelier Canopé du Finistère. Merci au musée des Beaux-arts de Brest métropole de l'avoir rendu possible.
Pour feuilleter le livre : http://www.voix-elorn.com/2020/03/immersion-s-tous-les-textes-selectionnes.html
Immersion(s)

L'aquarelle
Proposé par Jean-François HARDY le 31/03/2020
Comme une ombre volatile, elle semblait jouer à cache-cache dans cette mangrove sauvage d’où ruisselait l’humidité du matin.
Parfois une ondée animait cette végétation luxuriante, laissant couler de feuille en feuille, ses minuscules gouttelettes infinies en une bruine diffuse et fluide.
Elle se sentait bien dans cet oasis de sérénité, loin de cet univers spitant, fougueux et parfois irréel.
Elle vivait paisiblement dans ce tourbillon, engloutie parmi ses rêves, dans lesquels elle se déplaçait et dans lesquels se jetaient à vau l’eau, pèle-mêle tous ses souvenirs rayonnants.
Mais le vent tempétueux s’engouffra dans les ramures, les arbres se balancèrent dans un va et vient incessant, repoussant à chaque mouvement les limites tels le chêne et le roseau et laissa tomber dans l’eau une branche, trop faible pour résister, venant, à ses pieds, se fracasser.
Crac ! Plouf !
C’est alors qu’émergeant de son rêve, elle se retrouva bien vite rattrapée, devant son… aquarelle, encore toute endormie de cette atmosphère de rêves.
À nouveau devant elle, s’étalait la mangrove et…comme une ombre volatile, elle semblait y jouer à cache-cache dans l’humidité du matin.
L'aquarelle
L'AQUARELLE DE MA PENSÉE
Proposé par lorient22 le 28/03/2020
À vau-l’eau, je perçois le souffle du vent
Tel un zéphyr, il vient engloutir mes sombres pensées
Il fait naître en moi une oasis, un havre de paix
Pas à pas, j’entends l’eau ruisseler
Dans la Mangrove, une brève ondée vient déposer
Quelques perles d’eau spittantes et subtilement glacées
Plouf, plouf, plouf … font les gouttes d’eau perlées
Sur les racines enchevêtrées
Elles s’évaporent au vent léger
Telle l’aquarelle de ma pensée
Transparente, fluide et allégée
L'AQUARELLE DE MA PENSÉE
Confinée
Proposé par Dorothée Scafetta-Marchand le 26/03/2020
Et tout est ainsi parti à vau-l'eau...
Tout d'un coup, engloutie par une ondée surnaturelle,
Perdue au sein de ce fluide glacial
Où ruisselle ma mémoire désormais
Comme des touches d'aquarelles aux couleurs estompées,
Le balancement des mangroves,
Spitantes et rayonnantes,
M'appellent,
Comme une oasis en plein désert.
D'un simple plouf !,
Je m'y suis jetée.
Confinée

Me connaissez-vous?
Proposé par TERROLLES le 16/03/2020
Dans les gorges encaissées du Haut-Allier, je ruisselle dans de menus flots spitants, trébuchant sur les rochers. Parfois, une cassure dans le sol m'entraine en une ondée de fines gouttelettes. Je deviens cascade. Quand, soudain ! plouf ! Une truite multicolore vient de gober un moucheron !
Puis, voici la plaine, telle une oasis de verdure, mes eaux tumultueuses se transforment en un fluide que l'on croirait tranquille ! Ne vous y fiez pas! Les trous, les rochers toujours présents sont prêts à vous engloutir, si vous n'y prenez pas garde!
Mon cours rencontre ce grand fleuve Loire. Tout ce Vau l'eau ne m'a pas permis de connaître les eaux tropicales de la mangrove. Pourtant, je suis heureuse, de nombreux peintres, tant amateurs que professionnels, par leurs aquarelles, se sont délectés de mes paysages.
Je suis l'Allier!
Me connaissez-vous?
Une vie pas si coulante que ça
Proposé par Isabelle METZGER le 10/03/2020
Les élèves d’UPE2A ont travaillé sur les dix mots proposés cette année. Ils en ont cherché le sens, dans quel champs lexical on pouvait les classer, dans quel contexte ils pouvaient être utilisés…
Il leur a fallu ensuite réfléchir à un texte dans lequel ces mots pouvaient trouver leur place, les mettre en valeur, tout en respectant leur sens.
Une fois la rédaction du texte terminée, ils sont passés à la création artistique. Comment illustrer un mot, quelles techniques utiliser, quels matériaux, quels supports …
Parmi toutes les réalisations, il fallait choisir celles qui illustraient le mieux le texte, les retoucher, faire des montages pour qu’elles correspondent le plus possible au fil de l’histoire.
Enfin, pour terminer, les élèves ont dû organiser le texte et les illustrations afin de construire un livre-accordéon.
Ce travail leur a demandé beaucoup d’investissement personnel, ils ont dû dépasser leurs craintes du « je n’en suis pas capable », mais le résultat les a rendus fiers d’eux-mêmes.


Nous vous proposons de découvrir le texte rédigé par les élèves. Une histoire proche de leur vécu, une volonté de transposer une réalité très difficile en une histoire positive, un besoin d’y croire.



Une vie pas si coulante que ça

Ph-eau-t-eaux
Proposé par espevannes le 09/03/2020
Créations réalisées dans le cadre de l’atelier « Dis moi dix mots », vendredi 6 mars 2020, par les M2 stagiaires de l’INSPE de Bretagne, site de Vannes :
Marine, Julie, Bertille, Eléonore, Stéphane, Hortense, Emma, Marie, Hortense, Mathilde, et Mauld
La consigne donnée était : prendre trois photos représentant l’eau.
















Ph-eau-t-eaux

En Birmanie, la francophonie en chansons avec Couleur Terre ; concerts, ateliers, reportage photos et vidéos
Proposé par chansons sans frontières le 20/02/2020
Une tournée fondée sur la rencontre et les échanges avec les jeunes apprenants de français et les musiciens birmans
Dans la continuité d’un premier travail mis en place en 2018 entre Chansons sans Frontières et l’Institut Français de Rangoun avec la création d’une chorale, des ateliers chanson, des concerts pour un festival, nous avons souhaité poursuivre notre collaboration en 2020 autour de la francophonie, l’écriture, le chant et ce dans le cadre de la semaine de la francophonie et de l’inauguration de l’Alliance Française de Mandalay.
6 jours d’ateliers chanson sur le thème de la 14ème édition du concours : l’eau, en lien avec Dis-moi dix mots au fil de l’eau. Création participative d’un spectacle : composition de chansons avec les étudiants de l’Alliance Française et de l’école de musique, répétitions publiques du groupe Couleur Terre, restitution de travail en fin de chaque période.
Concert Couleur Terre à Mandalay,
inauguration d’une nouvelle Alliance Française, partage de scène avec des musiciens birmans
Grand concert Couleur Terre à Rangoun,
fête de la francophonie, partage de scène avec des musiciens birmans
Deux concerts de Couleur Terre en école de musique et en bord de fleuve, avec restitution.
L’ensemble des actions sera suivi par un photographe et un vidéaste birman afin de partager cette aventure localement mais aussi en Normandie. Le reportage photographique d’un photographe CSF accompagnera cette tournée. Des RDV seront proposés ensuite en Normandie autour des photos et du concert.
En Birmanie, la francophonie en chansons avec Couleur Terre ; concerts, ateliers, reportage photos et vidéos
Le Jury se réunit pour attribuer les prix de la 14ème édition du concours international d’écriture Chansons sans Frontières
Proposé par chansons sans frontières le 20/02/2020
Ce jury, composé d’auteurs et artistes reconnus, se tient à la Sacem à Paris le 9 mars.
Ainsi, sous la présidence d’Élisabeth Anaïs, auteure et scénariste, les membres du jury : Valérie Vega, auteure ; les artistes auteurs compositeurs Clarika, Ben Herbert Larue, Jean Claude Meurisse, Sanseverino, Marie Volta ; ainsi que Jérôme Vaillant, journaliste spécialisé et musicien se réuniront pour délibérer et attribuer les prix suivants:
Premier prix Normandie pour la Paix ( ouvert à toute personne de plus de 20 ans)
Le lauréat gagnera un séjour d’une semaine en France. Le séjour inclue les transports internationaux et nationaux, les visas, l’hébergement et les repas. Une cérémonie officielle de remise de prix est organisée pendant ce séjour, nécessitant la présence du lauréat.
2ème Prix (ouvert à toute personne de plus de 20 ans) : 500 euros
Prix Dis-moi Dix Mots (ouvert à tous) : 400€ + une capsule vidéo (texte comportant au moins 6 des 10 mots)
Prix Français langue maternelle (ouvert aux participants de plus de 20 ans dont au moins l’un des deux parents est de langue française maternelle): 150 euros
Ce prix est le seul ouvert aux participants de plus de vingt ans dont au moins l’un des parents est de langue française maternelle, ceci dans un souci d’équité pour les candidats dont le français n’est pas la langue maternelle ou langue première.
L’EAU, c’était le thème d’écriture en lien avec Dis-moi dix mots, au fil de l’eau.
1056 textes sont arrivés des 5 continents, de 103 pays !
Le Prix Jeune public est attribué par un Jury Jeune Public qui se tiendra à Rouen le 14 mars
Le Jury se réunit pour attribuer les prix de la 14ème édition du concours international d’écriture Chansons sans Frontières
Vidéo au fil de l'eau
Proposé par SPR Paris le 12/02/2020
En partenariat avec l'association la Source-Paris, Savoirs pour réussir Paris propose à ses publics, des adultes en situation d'illettrisme, la réalisation d'un court-métrage sur le thème de l'eau à partir de la sélection 2020 de « Dis-moi dix mots ».
Animés par le vidéaste et comédien Clément Révérend, des ateliers alliant techniques théâtrales, réflexion sur les dix mots, écriture et arts plastiques mettent en relief des récits de vie qui vont permettre de déclencher l'élaboration d'un scénario, tourné ensuite en commun.
Ce travail, mené sur une semaine de manière intensive, a abouti à la création d'un court-métrage de ces récits théâtralisés, faits d’écriture et d’improvisation. Le groupe s'est chargé également des décors, costumes et accessoires.
Le film sera projeté en public lors de la Semaine de la langue française et de la Francophonie en mars 2020.
Vidéo au fil de l'eau
Dix mots qui content au musée
Proposé par SPR Paris le 11/02/2020
Co-construit avec le Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, notre projet « Dix mots qui content au musée » s'inscrivait dans le cadre de l'opération « Dis-moi dix mots » 2018.
Son objet était d'amener des jeunes adultes en situation d'illettrisme à développer leurs capacités langagières, orales et écrites, grâce au conte et aux œuvres d'art, en intégrant les mots de « Dis-moi dix mots ».
Les participants ont suivi des visites et des ateliers autour de l'oralité animés par les conteurs du musée et des ateliers d'écriture avec les tuteurs de Savoirs pour réussir Paris.
Ce travail a abouti à une présentation au musée le 24 mars 2018, au cours de laquelle les jeunes ont conté en public les histoires que leur avaient inspirées des œuvres d'art et les dix mots de la sélection 2018. Cette restitution dans un lieu prestigieux donnait du sens aux efforts des participants et permettait de valoriser leur progression.
De plus, afin de témoigner du travail accompli, un film a été réalisé par le cinéaste Ihab Mokayed et un livret contenant les contes écrits par les jeunes a été édité.
Dix mots qui content au musée
Lettre à *****
Proposé par Emmanuel de La Pintière le 04/02/2020
Tout prend fin un jour, c’est évident. Toute chose, tout être, devient, par le martel inflexible et rigoureux du temps, un souvenir. Mais peu m’importe ce truisme plat. Cette universalité de la peine n’allège en rien la mienne. Tu n’es plus, et rien ne te fera revenir.
De cette embarcation précaire faite de bois et de ficelle, je m’apprête à te dire adieu, considérant le ciel d’un œil aussi accusateur qu’interrogateur.
Cet étrange mariage qui unit la vie à la mort n’est, à mes yeux, plus qu’un infâme et cruel fatum. Par le trépas de certains, il plonge leurs proches dans une agonie criante de mutisme. Qu’y a-t-il de plus parlant que le silence ? Toute souffrance y est scellée, nous rongeant sans mot dire.
Perdu dans mes pensées qui s’agitent et se bousculent, sans jamais parvenir à me raisonner, je n’agis toujours pas. Il le faut pourtant. Comme tu le sais, je ne navigue pas isolé au milieu de mangroves amazoniennes par un quelconque hasard.
Pour la première fois, un voyage imaginé par toi, ma tendre *****, est une douloureuse épreuve. Desceller cette urne m’est impensable. Comment pourrais-je laisser évanouir l’oasis de ton sourire ? Quel sens aurait ce monde desséché par ton absence ?
Je me ressaisis. Respire. Me remémore tes mots. Rien n’y fait, je reste figé. Je te serre si fort contre moi que j’ai cru, par ma folie enragée, briser la porcelaine. Il me faut l’admettre, même la dilection la plus pure ne peut ressusciter les morts.
Comme un signe de l’au-delà, une pluie fine fait désormais perler des gouttes sur mes joues déjà humides comme pour me presser. Je prie le ciel de respecter mon deuil et l’ondée cesse.
Mes doigts se posent alors, presque par erreur, sur le vase cinéraire à mes côtés. Au contact froid de la céramique, je comprends. Je comprends tout. Laisser ruisseler tes cendres et te voir disparaître à jamais, consommée par la nature, me tuerait plus cruellement que la mort. Cette tragédie me laisserait dans un vain semblant de vie, où j’irais à vau-l’eau, délaissé de tous.
Je plonge alors mon regard, hésitant à jeter mon corps entier, vers le courant fluide et tranquille de l’Amazone. Par miracle, je réalise que si je m’ôte la vie, la douleur, elle aussi, mourra. Je peux te rejoindre en un plouf. Je dois te rejoindre. Tu m’attends.
Je dégrafe ma chemise avant de m’élancer sans savoir pourquoi. Un dernier élan de coquetterie peut être. À présent, ma propre fin me paraît inévitable et étrangement douce. Me laisser engloutir par les flots va donc mettre un terme à ce que j’étais et ce que je ne serai jamais. Bientôt, l’indifférence chronique de ce monde à mon malheur ne sera plus qu’une vague réminiscence. Un rien.
C’est à grand-peine que je parviens à me lever, la barque de fortune tanguant à chacun de mes mouvements. Puis, je me penche délicatement jusqu’à entrapercevoir mon reflet. J’y distingue un visage, le teint blafard, mal rasé, sans espoir. Méconnaissable.
*****, j’arrive. Je saute brusquement par-dessus bord. Mon corps engourdi s’enfonce dans une eau agréablement tiède. Je suffoque. Mon corps résiste. Je persiste. Il sent ses forces le quitter. Naturellement, il veut vivre. Mais mon esprit doit mourir. Cette Terre n’est plus la sienne.
Après de longues secondes, je ressens la séparation progressive entre mes deux êtres. Mon esprit perd peu à peu la capacité de manœuvrer mon corps. Mes poumons se vident. Un flou brumeux couvre ma vue. Mes jambes fléchissent. Je ne suis plus maître de moi-même.
Soudain, mes paupières mi-closes aperçoivent un objet qui s’enfonce progressivement. C’est toi ! Dans ma chute maladroite, je t’ai fait chavirer. Plus mort que vivant, je me précipite. L’amour de ma vie ne saurait demeurer pour l’éternité dans ces sinistres profondeurs.
Reprenant péniblement mon souffle, je m’assure que la précieuse urne est close. Tu es toujours là. J’en fonds en larmes. J’inspire. J’expire. Quelle joie. J’enlace avec tendresse ton vase. Ta présence n’avait jamais été aussi spitante. Pour la première fois depuis de longs mois, je me surprends à être heureux. Je ne te quitterai jamais plus.
Mes yeux guéris aperçoivent désormais la beauté fertile de la flore brésilienne pareille à une aquarelle de vert et de bleu. Un doux soleil me caresse la peau encore humide. Je t’imagine alors à mes côtés. Ta douce voix m’aurait certainement bercé de cette formule à l’image de ta vision du monde : « c’est beau la vie. »
Tu m’as sauvé. Je vais vivre à nouveau. Enfin capable d’honorer ta dernière volonté, j’ouvre la boîte de Pandore, et déverse tes restes dans l’Amazone, malgré tout. *****, tu es morte. Mon amour subsiste. Je t’aime. Au fil de l’eau et au fil du temps.
Lettre à *****

Vivre ensemble la semaine de la langue française et de la Francophonie en région Grand Est
Proposé par Initiales le 17/01/2020
Mercredi 18 mars 2020, à l’Auditorium Pelloutier de Châlons-en-Champagne, Initiales organise avec ses partenaires une rencontre régionale intitulée « Dis-moi dix mots, lien social et vie dans la cité ».
Ouverte à tout public, cette rencontre résulte de tout un travail autour de la langue française visant à tisser des liens, à s’ouvrir sur les autres et le monde qui nous entoure. Il s’agit ainsi de permettre à chacun d’avoir un sentiment d’appartenance à son village, à son quartier, à sa ville et à son pays.
Il est question de contribuer à la cohésion sociale et au mieux-vivre et faire ensemble. En ce sens, la langue nous offre la possibilité d’ouvrir des portes, de mieux vivre le présent, d’imaginer demain et de construire l’avenir.
Plus de 600 jeunes et adultes, de milieux rural, urbain, pénitentiaire, hospitalier, éducatif, social et culturel participent à cette initiative territoriale fédératrice. Mixité, Diversité, Citoyenneté, Laïcité et valeurs de la République rythment ce rendez-vous.
Au programme : lecture à voix haute, remise de prix, concert musical...
Vivre ensemble la semaine de la langue française et de la Francophonie en région Grand Est
Bleu au cieux
Proposé par Pierre Hautefort le 05/01/2020
Une vaste plaine bleue, face à moi l’aquarelle
Cyan, frappant la côte, sel spitant sur les yeux
Un portrait revêche, un temps presque pluvieux
Sciant le paysage, un horizon pastel
Le tableau semble triste, les ondées donnent un spleen
Bien des bleus se succèdent, là, où les pâles tourments
Ruissellent parfois, alors violemment :
Les ondées sont sauvage, nature n’y tient plus mine
Littoral arraché, fluide songe à vau-l’eau
L’aval est à val d’eau, volant derrière hublots
Érosions de craie, mur, l'onde comme outil
Ma bohème Oasis, perdue telle les nochers
Moi, simple naufragé, du haut du rocher
Tenant face à Neptune, d'un plouf être engloutis…
Bleu au cieux

L'eau
Proposé par recreation le 23/11/2019
Les hommes vont te puiser partout où tu t’enterres
Tu connais leur ardeur leur éternelle soif
Ils se servent de toi comme d’une bonne à tout faire
Tu leur laves le corps et tu les désaltères
Ils te veulent auprès d’eux ils soupirent après toi
Ils t’aspirent goulûment comme ils aspirent de l’air
Quand ils te voient ils courent vers toi jusqu’à faire plouf
Quand ils ne te voient pas alors même qu’ils étouffent
Tu plantes une oasis au milieu du désert
Toujours fluide tantôt rivières tantôt étangs
Tu changes sans arrêt tu cours ou tu t’étends
Tu es la source vive dans laquelle on se love
Et le bouillon salé qui baigne la mangrove
Tu es la nue l’ondée et la pluie qui ruisselle
Tu descends des nuages peindre des aquarelles
Tout le jour tu vas courant chantant spitant
Et quand tout se délite que tout part à vau-l’eau
Tu engloutis la terre avec ses habitants
L'eau
Atelier d'écriture
Proposé par sll-frontignan le 20/11/2019
La Société laïque de lecture a organisé un atelier d'écriture tout public.
Il s'agissait de mettre en relation dix tableaux empruntés à l'association « Les quatre saisons » lors de son exposition "Les pieds dans l'eau" avec les 10 mots de « Dis-moi dix mots au fil de l'eau ».
Une seule consigne : une seule phrase, la plus originale et la plus expressive possible.
Les phrases ont ensuite été mises en forme de manière artistique par un infographiste et affichées, à côté des tableaux, lors de l'exposition salle Izzo.
Atelier d'écriture
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